mardi 12 novembre 2019

#ChallengeAZ 2019 - J comme Juré

#ChallengeAZ 2019 - J comme Juré



Aujourd'hui, je ne vais pas vous parler d'une profession à proprement parler mais plutôt d'une fonction au sein d'un corps de métier.



Le Juré


Sous l'Ancien Régime, le Juré était la personne chargée de faire appliquer les règlements et les statuts et était élu par ses pairs. Il exerçait sa fonction au sein de la Jurande. 



Le Juré de la corporation des parcheminiers
Le Juré (source: site Les Métiers de nos ancêtres)


La Jurande était une corporation, un groupement professionnel autonome composé de membres égaux et qui étaient unis par un serment.

Voici ce qu'écrit Jean Favrier, directeur général des Archives de France, à propos des Jurés et des Jurandes:


Sous l'Ancien Régime, on appelait jurande un corps de métier constitué par le serment mutuel que se prêtaient, chaque année dans la plupart des cas, les maîtres : serment d'observer les règlements, mais aussi serment de solidarité et de morale professionnelle. Ces métiers étaient gouvernés par des syndics, ou gardes, ou maîtres (qu'il ne faut pas confondre avec les simples membres du métier ayant accédé à la maîtrise par lettres patentes du roi ou par confection du chef-d'œuvre), ou jurés (différents des jurés ou échevins qui gouvernaient certains corps de ville).

Ces jurés avaient pour charge principale de faire respecter les règlements concernant les normes de fabrication et les procédures de vente, de contrôler l'exercice de la concurrence et d'arbitrer les litiges proprement professionnels. Ils étaient à l'origine, aux XIIIe et XIVe siècles, soit élus (à la majorité), soit (surtout dans le Midi) désignés par une procédure complexe de tirage au sort. La cooptation s'introduisit à partir du XIVe siècle et c'est par leurs prédécesseurs que furent désormais désignés les jurés de la plupart des métiers. Les mêmes familles, les plus riches et les plus influentes, gouvernèrent donc en pratique les jurandes pendant l'époque moderne. On alla même, au XVIe siècle, jusqu'à considérer la fonction de juré comme propriété personnelle et à la vendre ; il fallut l'énergique réaction des états généraux de 1576 pour que cette pratique cessât. En fonctions pour un ou deux ans selon le métier, les jurés tendirent naturellement à se perpétuer au gouvernement ; la monarchie échoua dans ses tentatives (Charles IX, Colbert) pour rétablir l'annualité des jurandes.

La royauté chercha, en effet, à faire des métiers jurés l'un des rouages de sa mainmise sur la vie économique. Ils jouèrent donc un rôle essentiel dans la construction monarchique ; Étienne Boileau, compilateur du Livre des métiers au XIIIe siècle, ne fait qu'annoncer Colbert, qui imposa la forme de la jurande à de nombreux métiers jusque-là libres. Devenues de véritables institutions publiques, les jurandes perdirent leur utilité et ne demeurèrent que comme des contraintes négatives. Un décret de mars 1791 les supprima et la loi Le Chapelier (14 juin 1791), dirigée en fait contre les compagnonnages ouvriers, engloba dans une même condamnation toute organisation professionnelle.
—  Jean FAVIER
Jean FAVIER, « JURÉS & JURANDES », Encyclopædia Universalis [en ligne], 
URL : http://www.universalis.fr/encyclopedie/jures-et-jurandes/





Mes ancêtres Juré

J'ai trouvé neuf ancêtres Juré. Tous, habitants de communes Alsaciennes. 
Pour certains, comme dit Jean Favier, ils l'étaient de père en fils.
Par contre, sur aucun acte il est noté la profession pour laquelle ils étaient Juré. 
Il faut dire que mes recherches ont été faites avec l'aide du CRHF (Centre de Recherches sur l'Histoire des Familles). Les originaux étant illisibles pour moi, ne sachant déchiffrer ni l'allemand ni le latin; des traductions m'ont été fourni et pas de profession indiquée juste cette fonction de Juré.

  • La famille SCHNEIDER:

1) Hanss SCHNEIDER (mon sosa 1512)  né à Appenwihr vers 1660, marié à Anna Barbara HUMMEL et décédé le 17 décembre 1721 à Horbourg.

2) Son fils: Johann Hanss Georg SCHNEIDER (mon sosa 756) né à Horbourg le 4 février 1688, marié le 30 novembre 1705 avec Catharina HEBDING
Il est le père de deux enfants: un garçon prénommé Andreas (garde champêtre), et une fille Marie Salomé.

3) Un cousin: Johann Michael SCHNEIDER (mon sosa 766). Lui aussi de la commune de Horbourg
Pour lui je n'ai aucun acte, juste une mention sur l'acte de sa fille Anna Barbara.

  • La famille VOGEL:

1) Johann VOGEL (mon sosa 24 160) né vers 1540 à Benwihr, marié à Appolonia BIELMANN et décédé le 23 février 1601 à Muntzenheim
Il est noté qu'en plus d'être Juré, il est aussi Echevin.

2) son fils: Martin VOGEL (mon sosa 12 080) né à Muntzenhein et marié le 2 mars 1584 à Beblenhein avec Marguerite RENCK. Ils ont un fils Martin dit Martin le jeune Vogel (mon sosa 6 040) pour lequel je n'ai pas de précision (peut être l'est-il mais je n'ai pas de preuve). 
En plus d’être Juré, il est aussi Prévôt.  

3) son arrière petit-fils: Martin VOGEL (mon sosa 3 040) né le 16 septembre 1612 à Beblenheim. Il se marie avec Barbara FROEHLICH et décède le 13 décembre 1691 à Beblenheim.

  • La famille UMBDENSTOCK:


1) Ulrich UMBDENSTOCK (mon sosa 96 736), lui aussi de la commune de Beblenheim

Il a un fils Melchior

2) son petit-filsUlrich UMBDENSTOCK  (mon sosa 24 184)
Un de ses fils s'appelle aussi Melchior et est Prévôt.

  • Antoine MEYER:
C'est mon sosa 12 082.
Il se marie le 12 décembre 1587 avec Margeritha SPECHT, à Beblenheim
Il a une fille Marguerite qui se marie avec Martin VOGEL, le petit-fils de Johann VOGEL (voir ci-dessus).



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